Prix Pulitzer

L'article le plus intéressant du Parisien de lundi: "Elle est revenue folle amoureuse".

Elle c'est une belette lambda de 12 ans. Revenue de vacances au camping le Drapeau Bleu de Palavas-les-Flots.

Ca sonne comme un reportage du 13 heures de TF1: "Sur le quai de la gare, elle a enlacé avec l'énergie du désespoir un petit blondinet boutonneux". La *journaliste* décrit l'enfer: la lolita reste enfermée dans sa chambre à envoyer des SMS et chatter sur MSN, elle ignore ses parents, elle refuse même de faire connaître le prénom du troll. Ca sent la pige à 60 millions de consommateurs et la psychologie Ok Podium: "A part poser des limites normales de durée de conversation téléphonique ou de connexion internet, il n'y a pas grand chose à faire", "Surtout ne pas se moquer".

Belle conclusion: "Au fond, ce qui lui arrive est profondément structurant, même si ca prend la forme d'une tempête!". Traduction: votre fille apprend son métier de belette.

Pourquoi ne lit-on jamais d'articles intitulés: "Encore des vacances à se faire inhiber par les lolitas du camping". Ca concernerait beaucoup plus de lecteurs. Les concernés (apprentis-eunuques) trouverait là la considération que les belettes leur refusent années après années. Les parents comprendraient pourquoi leur enfant est encore plus aigri qu'eux! Et on pourrait m'interroger pour le retour d'expérience ou l'explication psychologique à 2 balles, je pense que je pourrais le faire!

Asymptote

Non, rien de scabreux, pour une fois...
"Le terme d'asymptote est utilisé en mathématiques pour préciser des propriétés éventuelles d'une branche infinie de courbe à accroissement tendant vers l'infinitésimal." (source Wikipedia)
Pour ceux qui n'ont rien compris, infinitésimal désigne ce qui est plus petit que le plus petit mesurable. Les esprits mal tournés commencent à entrevoir la présence de ce mot sur ce blog...
Et bien non, toujours pas!

Un sage m'a décrit ce midi le phénomène de relation asymptotique.

Prenez un mâle ordinaire, beau, musclé, bien burné, cultivé, riche... ok pas si ordinaire que ca. Les belettes sont folles de lui. Mais attention, pas un métèque, juste un beau gosse, il parait que ca existe. Plutôt que de les envoyer chier cash, ce que ferait n'importe quel inhibiteur, il les rencontre, les écoute, les conseille, laisse opérer la séduction, de telle sorte que les deux êtres sont de plus en plus proches. Et puis rien. Du moins rien d'autre. Proches sans jamais se toucher. La belette ne lâche jamais l'affaire. Lui ne craque jamais. Ils ont donc une relation asymptotique.

Bon, on précisera qu'il est marié (c'est officiel), fidèle (c'est ce qu'il dit, et ce que pense sa femme aussi). On est bien d'accord, il n'appartient pas à la catégorie des inhibiteurs. Par contre, rien n'empêcherait un beau gosse champion hors pair de l'inhibition de se comporter comme lui, c'est à dire en ne cédant jamais au sexe soi-disant faible par faiblesse. Il paraitrait qu'on connait un spécimen de ce type du côté d'Ingolstadt, mais Babe devrait vous en dire plus dans les jours qui viennent.

Preuve que notre sujet du jour n'inhibe pas des masses: "Bon, si vraiment ca vaut le coup, il n'est pas interdit de passer en mode tangente".

Je traversais la cour, poulet décapité.

Pour ne pas me contenter d'un post par an, je vous fais part de ma découverte du jour. La première journée de boulot après 3 semaines de vacances donne aussi cette sensation d'incarnation du néant.

...c'est l'inhibition qui prend l'homme.

Je reprends du service.

Un an et six jours après le dernier post, et la nouvelle tragique concernant ce cher Floyd... Depuis, on a fait la connaissance d'Iban (sa recette), Michael (pas "ohne Kabel, einfach magisch", mais celui avec le cathéter dans le bras qui monte les cols plus vite que Lance les bonnes années...), Alexandre et Patrik. Mais cela n'était pas digne de ce blog, c'est pour dire!

Il en va aujourd'hui d'un tout autre sujet. Notre cercle s'agrandit. Nous accueillons un nouvel inhibiteur.

Pas vraiment nouveau en fait... le début de sa nouvelle vie d'eunuque semble se situer il y a un an, c'est à dire à l'heure ou Floyd tombait de son podium déclenchant mon bref retour sur la blogosphère. Je persiste à croire n'y être pour rien.

Il aurait donc mis un an à assumer son statut d'homme moderne, chantre de l'inhibition. Rien de moins naturel. Babe a bien eu besoin aussi de quelques mois, et moi avant eux.

A sa lecture, aidés par l'Amadeus, le kir et les Côtes de Castillon, j'avais déjà en tête trois pages de post bien aigri, nourris à la vie de couple et aux souvenirs de célibat (je me garderais bien de vouloir déterminer quel est le pire des deux)... tout ca pour accoucher d'une souris. Oui, nous accueillons un nouveau membre, mais cela ne doit pas étonner, nous serons beaucoup plus chaque année :)

J'ai un peu aussi la sensation que ce post est l'expression de ma gigalomanie refoulée, tentative de reprise en main par son initiateur du mouvement qu'il a lâchement abandonné. Pas de coup d'état cependant, nous inhibons ensemble, aussi étrange que cela puisse paraître.